L’affaire Jacques Clément – Version numérique (PDF)

Description

– Pièce de théâtre – 

Le rideau s’ouvre sur Henri III agonisant, confiant son royaume au protestant Henri de Navarre. Alors que le pouvoir bascule, une question cruciale se pose : comment un moine a-t-il pu approcher et tuer le roi, pourtant si bien gardé ?
Un procès posthume s’ouvre, mettant en scène le cadavre de Jacques Clément. Mais ce procès n’est pas celui du fanatique: c’est celui des défaillances, des complicités, et des intrigues. Henri de Navarre charge alors le fidèle Bellegarde, compagnon du roi défunt, de mener une enquête : démêler les fils de cette affaire, comprendre comment la haine, la politique et les intérêts religieux ont convergé vers cet instant fatal.

L’enquête de Bellegarde nous entraîne dans la genèse du premier régicide de France. La guerre des Trois Henri fait rage, tandis que la Sainte Ligue, soutenue par l’Espagne catholique de Philippe II, tente de faire pression sur Henri III pour l’éloigner de Navarre. Mais lorsque l’Angleterre protestante d’Élisabeth Iʳᵉ bat la flotte espagnole, Henri III reprend confiance, et commet un acte irréparable. L’affront est tel que la Ligue jure vengeance.

Jacques Clément, un jeune moine Jacobin, sort alors de l’ombre de son petit village bourguignon et entame un itinéraire méticuleusement préparé, une ascension vers le camp royal de Saint-Cloud, jusqu’à cette entrevue avec le roi, seul… et le coup de dague, irréversible, qui change le cours de l’Histoire.

Avec L’affaire Jacques Clément, la scène devient tribunal, confessionnal et terrain de manipulation. Cette pièce ne cherche pas à justifier le crime, mais à interroger le contexte, les responsabilités, les failles humaines et politiques qui ont mené un simple moine à frapper un roi.
Le spectateur est ainsi invité à reconsidérer le récit officiel, à distinguer le fanatisme de l’ambition, l’instrument de l’homme, le zèle de la revanche intime.